Une drôle de visite pour les enfants du Centre de Loisirs de Briec

Ce mercredi 20 janvier, un drôle de personnage est venu interrompre la matinée ludique des enfants du Centre de Loisirs de Briec : une cigogne, visiblement épuisée et assoiffée est apparue dans l’entrebâillement de la porte. Après avoir bu un peu d’eau et s’être remise de ses émotions, ce drôle d’animal à longue pattes s’est assis avec les enfants pour leur narrer son histoire.

Ciconia Ciconia raconte qu’elle est née en Alsace mais a toujours vécu à Ziguinchor, au Sénégal. Durant sa jeunesse, elle s’est fait couper les rémiges et ne peut désormais plus voler. Mais voilà, à l’heure de la grande migration, comment rentrer chez soi, à Breuschwickersheim,  quand on ne peut plus voler ? Encouragée par sa meilleure amie Awa et remplie de courage, Ciconia Ciconia décide que coûte que coûte, elle rejoindra sa famille en Alsace… à pattes !

A travers un récit peuplé de réflexions philosophiques et d’anecdotes en tout genre, Ciconia Ciconia a emmené les enfants pour un voyage initiatique reliant le Sénégal à la Pointe du Raz, son dernier lieu de villégiature.

Requinquée par cette rencontre surprise, Ciconia repart car un long périple l’attend encore pour retrouver ses parents en Alsace.

A la suite du spectacle, les enfants ont partagé un moment d’échange avec Camille Perreau, comédienne de la Cie Entre Chien et Loup qui porte le personnage de Ciconia Ciconia, sur le thème de la confiance en soi, de la confiance en les autres et du courage.

C’est le début de l’aventure de l’Écume des Vents pour les enfants de Briec, qui dès mercredi prochain iront rencontrer Antoine, un ami proche de Ciconia, à la Pointe du Raz.

Koïnoboris en devenir

Ça turbine fort du côté de la Bourgogne… Sara coupe et coud les 400 futurs poissons volants, Marie-Madeleine découpe des formes en kraft à mettre dans les poissons pour éviter que la peinture des feutres que les enfants vont utiliser ne traverse et Camille trie et remplit un total de 450 feutres de tailles différentes. 50 couleurs à disposition des enfants, de quoi faire un beau camaïeu de couleurs dans le ciel le 6 juin.

Premiers ateliers poissons tout début février, YOUPI

Tempête sous crâne sur le net

Réunion en visio avec Jean-Christophe, Stève et Camille pour peaufiner les ateliers qui seront menés avec chaque groupe. 3 h de grosse cogitation… des enfants nuages, des coquilles de noix qui chantent, un mobile des fonds marins et un nouvel alphabet hiéroglyphique ! On va bien s’amuser… les enfants aussi j’espère 🙂

Fanch et Barth nous racontent leur résidence #1

Franch et Barth du collectif Ex Situ préparent une exposition itinérante qui fera escale chez tous les groupes dès le mois de mars, voici leurs temps de résidences avec la classe de CE2/CM1/CM2 de l’école Jean-Marie Autret à Plogonnec, puis à Ligne 21 raconté avec leurs mots :

Lundi 4 janvier 2021 – C’est la rentrée à l’école Jean-Marie Autret de Saint Albin et les CE2/CM1/CM2 de Sarah Cosquer viennent de retrouver leur classe. Nous toquons à la porte, accompagnés par Jean-Louis de TTT, pour une première rencontre qui lance officiellement cette semaine de résidence. Les enfants savent déjà qui nous sommes (“Facile, Fanch et Barth c’est ceux qui ont un bonnet !”), et nous essayons d’imaginer les frimousses qui se cachent derrières les carrés de tissus.

Pour commencer, nous relisons ensemble les courriers échangés avant Noël pour repréciser les raisons de notre présence à Saint Albin. L’histoire est simple : depuis que nous avons appris que Ciconia Ciconia s’est égarée à l’école, nous pensons qu’un vent sucré souffle dans les parages. Nous allons donc construire avec l’aide des enfants, une machine permettant de mesurer ce phénomène, dans la suite de nos recherches artistiques sur les plantes, l’atmosphère et les éléments… Mais c’est déjà l’heure de la récréation, et pour nous d’aller installer notre atelier dans la salle de motricité. Quelques tables et chaises, une rallonge, une connexion internet, c’est tout ce qu’il nous faut pour déployer les différents prototypes que nous avons dans nos valises.

A la fin de la récréation de l’après-midi les enfants viennent jeter un œil curieux à notre installation, avant de nous retrouver en classe pour présenter, vidéos à l’appui, notre parcours d’artistes-chercheurs-voyageurs et tout particulièrement les expériences déjà réalisées avec des plantes. Les yeux s’écarquillent au-dessus des masques, les questions fusent ! Mais la journée se termine déjà…

Mardi 5 janvier 2021 – Répartis en trois groupes de huit, les enfants passent dans notre atelier pour une séance d’expérimentation avec les capteurs que nous utilisons. Le programme est chargé ! Il s’agit tout d’abord de tester les différentes plantes qu’ils nous ont apportées, en fixant deux électrodes sur leurs feuilles pour écouter les variations de leurs métabolismes. Et ensuite d’écouter et observer les variations de C02, d’humidité, de température, des couleurs de la lumière, en déplaçant les capteurs à l’extérieur de la salle.

Beaucoup d’informations et de notions abordées en un temps très court.. Mais l’essentiel parait compris : Les capteurs produisent des données que nous interprétons ensuite en direct, de manière visuelle et/ou sonore. Il n’en faut pas plus pour introduire la mission de la fin de semaine ; que les élèves produisent eux-mêmes des enregistrements sonores qui serviront à sonifier les différents paramètres mesurés. Quel son peut faire une plante ? Que peut-on lui faire dire ? Comment faire entendre le taux de C02, l’humidité de l’air, la température ? On se revoit jeudi pour trouver des réponses !

Mercredi 6 janvier 2021 – Pas d’école aujourd’hui, la journée est consacrée à la préparation de l’atelier de Jean-Christophe le lendemain, et pour Barth à un point avec Manu sur la construction des boîtes.

Jeudi 7 janvier 2021 – Jean-Christophe prend la main. Les trois groupes d’élèves se succèdent dans notre atelier, transformé pour l’occasion en studio de prise de son, avec pour mission de produire différents enregistrements pour sonifier les paramètres des capteurs. Les accessoires ne manquent pas dans la salle de motricité, et les enfants sont vites à l’aise avec le protocole d’enregistrement. Un volontaire manipule seul devant le micro, les autres sont à la régie, “Silence ! Ça tourne !”.

Fanch et Barth font un saut à Ligne 21 pour avancer sur les boîtes et bricoler un peu sans perturber les prises de sons. Et c’est déjà la fin de journée, avec un petit bilan en classe entière qui reflète l’enthousiasme collectif des enfants ! La soirée, et une partie de la nuit pour Fanch, sont consacrées à l’édition et au formatage des pistes audio pour les intégrer au prototype…

Vendredi 8 janvier 2021 – Les élèves se rassemblent dans notre atelier pour une démonstration du dispositif avec les sons enregistrés par eux la veille. Chaque paramètre est écouté attentivement, et le verdict est sans appel : il faut retoucher et compléter certaines choses. Après la pause déjeuner, un des groupes revient donc avec Jean-Christophe pour refaire quelques enregistrements. La fin de l’après-midi ne laisse pas assez de temps pour atteindre notre objectif, le prototype que nous allons laisser en classe n’assurera pas de sonification, mais il va nous permettre de valider l’enregistrement des données sur deux semaines.

C’est déjà l’heure du bilan de la semaine en classe entière, le temps d’écouter rapidement les derniers enregistrements. Nous découvrons alors avec beaucoup d’émotion les cadeaux et messages que les enfants nous ont préparés, et surtout, le temps d’un verre de grenadine, une éclipse de bouches et de nez qui avaient oublié d’exister depuis le début de la semaine ! Incroyable découverte !!!

Rendez-vous dans quinze jours à Ligne 21 pour la suite de l’aventure et les finitions du prototype final !

 

Un samedi avec un accordéon (et un homard)

Après une semaine avec les enfants de l’école du Bout du Monde, nous voilà réunis au gîte pour faire le bilan de la semaine, mais aussi écouter, compter les mesures, improviser des pas de danse, faire se rencontrer les univers en vue de la composition définitive du morceau pour accordéons écrit par Régis Huiban qui sera le ferment du grand moment collectif le 6 juin 21. La grande fête de l’Écume des Vents. Véronique Favarel imagine et transmettra la chorégraphie que les enfants interpréteront. Un sacré challenge… faire danser 300 enfants au son de plus de 40 accordéons, le tout en plusieurs groupes dans un vaste espace entouré de mer et de vent ! Nous avons aussi regardé les prototypes des poissons « Koïnobori » que les enfants vont colorer et personnaliser pour la grande installation collective, puis parlé, parlé, parlé de notre incroyable semaine et dégusté un homard cuisiné par Manu et Corinne ! Pour les non-Bretons que nous sommes pour certains d’entre nous, c’est une chose plus qu’inhabituelle. Merci TTT (désolée pas de photos du homard et en plus on a tout mangé !)

Le 11 novembre sous la pluie

Le mercredi 11 novembre, il pleuvait, faisait tempête comme on s’y attend à cette date, mais en pire ! Toute l’équipe de l’Écume des Vents a profité de ce qu’il n’y ait pas école pour aller se promener, que dis-je affronter les éléments, à la Pointe du Raz. Nous avons détaillé chaque caillou des chemins, chaque mètre des sentiers pour définir les espaces qui seraient utilisés lors de la grande journée du 6 juin 21, cette journée où seront visibles, dans une narration poétique, toutes les restitutions des groupes d’enfants, l’œuvre commune de poissons volants et surtout le grand moment collectif (mais chut ! Tout ceci est encore en cours de gestation). Une chose est sûre, personnellement j’étais heureuse d’avoir une bonne veste de pluie :). Le goûter et le bon thé chaud au retour dans notre super gîte Ti Break à Lescoff était miraculeux !

Écumage avec l’équipe au grand complet !

C’est avec une grande joie qu’enfin l’équipe de l’Écume des Vents a pu se retrouver au grand complet les 21 et 22 septembre. Deux jours de laboratoire, d’organisation… ce que nous appelons sur ce projet : l’écumage. Ces journées extrêmement intenses ont défini le rôle de chacun, les groupes avec lesquels nous allions travailler les uns et les autres, nos pistes artistiques, les résidences en milieu scolaire, les premières notes d’accordéon composées par Régis, en gros on a (presque) tout calé !

24 juin 2020 > on lance officiellement le projet !

Nous étions 70 personnes à passer la journée à la Pointe du Raz, accueillies par l’équipe du Syndicat Mixte et la Présidente de la Communauté de Communes, Armelle HURUGUEN. Cette journée a permis à tous les partenaires et coordinateurs de groupes d’avoir une présentation détaillée du projet et de l’équipe qui le mènera. Antoine, le fameux guide médiateur du site, nous a ensuite fait une visite drôle et sensible avant de nous mener au “Vallon” où un rituel symbolique de démarrage du projet a eu lieu. Tous en cercle, nous avons lancé du sel et du sucre pour appeler les vents sucrés et salés de la légende. Régis Huiban a accompagné Camille Perreau qui a lu à tous la légende de l’Écume des Vents. Cette légende inventée est le socle du projet.

Réunion de mars

Encore une grosse réunion ! Mais nous sommes de plus en plus nombreux et plus seulement les partenaires pour réfléchir à ce projet. Se joignent à nous des scientifiques, des institutrices, un accordéoniste, notre autrice…
Ah comme c’est bon de voir avancer les vagues et leur écume joyeuse… On se dit que c’est super tout ça, il n’y a plus qu’à !
Et on se retrouve fin juin 2020 à la Pointe du Raz pour lancer officiellement le projet.
Allez Go !

Premiers jets d’une folle aventure

En janvier 2020, les artistes participant à ce projet, qui n’avait pas encore de nom, se sont retrouvés en Bourgogne dans les locaux de la compagnie Entre chien et loup pour se rencontrer, réfléchir, rêver à cette aventure hors normes qui est devenue par la suite l’Écume des Vents.
Les bases ont été posées et se sont développées, étoffées, dans les mois qui ont suivi en lien avec l’équipe de Très Tôt Théâtre, notamment Bernard son directeur et Amélie la programmatrice.
En janvier 2020, loin d’imaginer l’année particulière qui nous attendait, nous avons rêvé de poissons volants, d’écume sucrée, de grandes rondes et de beaucoup de joie.